Interview Dominique Darnet et Ophélie Meilleroux – La saison peut commencer

Le FFYAA s’apprête à entamer la saison 2022-2023 !

De la formation des jeunes aux D2 féminines, Dominique Darnet, président du FFYAA et Ophélie Meilleroux, coach de l’équipe de D2F, reviennent sur la préparation de cette nouvelle saison.

Dominique Darnet – Président du FFYAA

Quelles sont les ambitions cette année du FFYAA, après un superbe parcours en Coupe de France la saison dernière ? La montée ?

Cette saison est un tournant important dans l’évolution du football féminin. Avec le repyramidage et la création de la D3, six équipes de D2 vont descendre dans chaque poule. Donc, l’objectif sera naturellement le maintien ! Et ça va être compliqué : on sera attendu partout, toutes les équipes voudront battre le finaliste de la coupe de France !

Et comme chaque année, nous devons reconstruire les 2/3 de l’équipe… on a surtout hâte de reprendre la compétition !

© Nicolas Barba-Gid

Quels sont les projets du club pour cette nouvelle saison ?

Nous devons faire de la formation une priorité pour le club. Avec une échéance à 5-6 ans pour commencer à voir nos jeunes frapper à la porte de la D2. Mais la formation a un coût et nécessite des moyens que le FFYAA n’a pas.

Nous comptons sur le nombre croissant de partenaires privés pour mieux nous structurer. Beaucoup ont compris qu’associer leur image au foot féminin et aux valeurs du FFYAA était une très bonne option marketing et revêtait une importance considérable pour tous nos jeunes et pour le territoire. Nous nous en réjouissons naturellement !

Nous espérons aussi un vrai travail collaboratif avec les clubs locaux, pour construire, en toute transparence et avec une grande rigueur, un projet sportif ambitieux et pérenne.

© Gautier Berr

Peux-tu nous présenter les équipes qu’il y aura cette saison ?

La vitrine du club reste la D2, avec un groupe étoffé de 23-24 joueuses, avec un turnover essentiel pour permettre à toutes les filles de se ressourcer.

L’équipe réserve évoluera cette saison en R2, et bénéficiera de l’apport régulier de plusieurs joueuses du groupe D2. Et peut-être de U18 selon le nombre de licenciées.

L’équipe U15, bien qu’à nouveau amputée de plusieurs joueuses parties vers d’autres clubs de l’agglomération, sera bien inscrite en compétition officielle.

Ensuite, nous verrons au niveau de l’école de foot, en fonction de potentielles nouvelles licenciées chez les 6-13 ans.

Je le redis à toutes ces jeunes et leurs parents : seul le FFYAA est capable d’accompagner les jeunes avec plus d’une dizaine de joueuses de haut niveau, avec de nombreuses internationales. En termes de progression, ça change tout, forcément !

© Gautier Berr

Ophélie Meilleroux – Coach équipe de D2F

En début d’année, tu as repris le coaching de la D2 que tu as emmené jusqu’en finale de la Coupe De France. Malgré les nombreuses propositions de clubs de D1, tu as décidé de rempiler pour une saison au moins au FFYAA. Qu’est-ce qui te motive à rester ?

L’amour du club et de ce maillot, avec ses valeurs également : loyauté, solidarité, humilité, travail. L’atmosphère familiale avec des bénévoles impliqués et tout ça, malgré les difficultés quotidiennes et le manque de moyens et de reconnaissance. Ce club mériterait tellement mieux !

Il y a eu beaucoup de départs en cette fin de saison 2021/2022, comment cherches-tu les talents et d’où viennent-ils ?

Forcément, avec les résultats extraordinaires obtenus et cette finale de Coupe De France, les joueuses ont été propulsées en pleine lumière. Et les autres clubs d’élite ont des moyens contre lesquels on ne peut pas lutter! Impossible… donc nous avons vu partir quelques joueuses majeures. D’un autre côté, avec tous les relais médiatiques, beaucoup de joueuses ont souhaité nous rejoindre.

Le FFYAA est maintenant connu au niveau international ! Donc, nous avons procédé à de nombreux essais pour constituer un groupe qui colle à l’image du club. Il faut également composer avec les mutations, les étrangères, etc… c’est une alchimie très complexe! Et toujours avec des moyens très limités.

© Gautier Berr

Il y a eu beaucoup de matchs amicaux avant le début du championnat, en quoi cette préparation est si importante aux yeux de la coach ?

Les matchs amicaux sont d’excellents laboratoires et ils doivent permettre de cimenter le groupe et de bâtir les plans de jeu. Les joueuses doivent apprendre à se connaître sur le terrain. On teste les différentes organisations avec un groupe de 23-24 joueuses, car on aura besoin de tout le monde pour tenir toute une saison !